Des activistes perturbent l’assemblée des actionnaires de Syensqo

Des activistes perturbent l’assemblée des actionnaires de Syensqo

Mardi 6 mai à 10h30 débutait l’assemblée générale de Syensqo au Mont des Arts à Bruxelles. Des activistes ont rappelé aux actionnaires leurs responsabilité et dénoncé la complicité de Syensqo dans le génocide en Palestine en les interpellant à l’entrée du Square-Brussels Meeting Centre où se tenait l’AG de l’entreprise. Un important dispositif policier a été mis en place : quatre fourgons de police, une trentaine de policier ainsi qu’un drone. La société belge Syensqo fourni des pièces du drone Hermes 450, utilisé par l'armée israélienne pour bombarder la bande de Gaza.

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Syensqo est complice dans la production de drones utilisés pour bombarder les populations en Palestine, y compris les travailleurs humanitaires et les enfants, comme démontré par un article de la VRT du 11 février 2025 (1). Erine, porte-parole de l’action sur place, rappelle que “Syensqo produit sur son site de Wrexham au Royaume-Uni une résine époxy constituant un élément structurel du drone Hermes 450 d’Elbit. Ces même drones sont équipés de roquettes par l’armée israélienne et utilisés contre la population palestinienne.”

À ce jour la seule réponse de l’entreprise est de prétendre que les drones Hermes 450 ne sont pas armés. Le contraire est démontré depuis plusieurs années. En effet, ces drones ont été identifié dès 2014 dans une attaque sur une plage de Gaza, lors de laquelle quatre enfants palestiniens ont été tués (2).

Au pied d’une grande banderole “Syensqo complice du génocide en Palestine” entourée de fumigènes rouges, des activistes ont interpellé les actionnaires de l’entreprise se rendant à l’assemblée générale. Les militants ont distribué des tracts et dénoncé l’implication de Syensqo dans le génocide en cours en Palestine. "Rapidement, la police a deployé un important dispositif : une trentaine de policiers dont certains anti-émeutes, un drone de surveillance et quatre fourgons pour nous empêcher de tracter" ajoute Erine.

Erine conclut : "Affirmer que Syensqo n’est pas au courant de l’usage mortifère de ces drones est soit une ignorance délibérée, soit une tromperie. Les actionnaires ont la responsabilité morale et légale de couper tous les liens avec l’industrie israélienne des armes. Ces décisions se prennent lors d’une assemblée générale. Stoppez la complicité maintenant !"