Nouvelle Cible : Fedex – Lorsque les politiciens nient toute complicité et attaquent des activistes, les avions génocidaires sont réapprovisionés

Nouvelle Cible : Fedex – Lorsque les politiciens nient toute complicité et attaquent des activistes, les avions génocidaires sont réapprovisionés

Deux jours seulement après la première action de masse organisée par Stop Arming Israel en Belgique, une onzième cible est découverte grâce aux enquêtes de Vredesactie revélées dans Le Soir  et De Morgen . Cette nouvelle souligne une nouvelle fois l'hypocrisie de nos dirigeants politiques qui ont activement veillé à saper l'action alors qu'au même moment FedEx transportait des composants militaires vers Israël via l'aéroport de Liège.

Nous n'exagérons rien, nous avons raison !

1) Les faits

« A plusieurs reprises, l’entreprise FedEx a acheminé du matériel militaire depuis les Etats-Unis vers Israël en transitant par l’aéroport de Liège, avec transbordement, sans que ces opérations ne soient couvertes par des licences de transit », peut-on lire dans le dépôt de plainte auquel Le Soir et De Morgen ont eu accès. 

Les colis contiennent des pièces nécessaires à la maintenance de F-35 utilisés dans la bande de Gaza. Entre le 11 et le 16 juin, la société américaine FedEx a pris en charge au moins 20 cargaisons, dont cinq provenaient de bases militaires de l’ouest des Etats-Unis d'où est coordonné le programme JPO qui « pilote la gestion du cycle de vie des F-35A, F-35B et F-35C ». Sept autres sont partis de Fort Worth au Texas, connu pour son hub de l’armée américaine où sont notamment fabriqués des avions de chasse de Lockheed Martin (fabriquant de l'avion militaire F35). D’autres livraisons sont également parties de Tracy, en Californie, qui abrite notamment un centre de logistique de la défense américaine. Un bordereau de livraison précise que le « JPO Lockheed Martin » est l’expéditeur d’un des envois depuis la ville californienne.

La destination des 20 cargaisons ? La base aérienne militaire israélienne de Nevatim, au milieu du désert du Neguev d'où décollent les F-35 impliqués dans les bombardements à Gaza. Vredesactie accuse FedEx de « transporter en permanence des pièces détachées pour les avions de combat israéliens F-35. Ces avions sont régulièrement déployés au-dessus de Gaza, souvent (sans) aucune distinction entre la population civile et les groupes belligérants (…). Il s’agit de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ».

2) Les manquements des gouvernements belges.

Toute entreprise qui transporte du matériel militaire via la Belgique est soumise à l’octroi d’une licence délivrée par les Régions. Aucune autorisation n’a été demandée aux administrations fédérales et régionale. Quatre administrations sont responsables de garder un œil sur le passage des armes, du matériel militaire et du matériel dangereux : la Région wallonne, le SPF Economie, le SPF Mobilité et les douanes. Même avec quatre administrations compétentes, FedEx arrive à passer facilement à travers les mailles du filet. Combien d'autres entreprises participent activement à ce génocide sans être inquiétées ?

FedEx admet, une fois dénoncé, que « certaines marchandises soumises à la réglementation Itar ont pu transiter par Liège de manière involontaire. Nous sommes en contact étroit avec nos parties prenantes à ce sujet et nous nous conformerons aux lois et réglementations en vigueur ». Sans la société civile, FedEx continuerait d'opérer sans craintes tout comme Challenge dénoncé il y a plus d'un an pour des faits similaires.

Le parquet de Liège à ouvert une enquête. Il est temps que nos politiciens et institutions appliquent des sanctions contre ces entreprises génocidaires. Sinon la société civile s'en chargera... Ne soyons pas complices de génocide !

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